Programme du Campus: janvier-février 2021
Musèmes d’une âme juive en Europe rêvée
La Mixité constitue une réalité incontournable de la vie, qu’on le veuille ou non. Cette Mixité alimente encore bien des débats dans le monde sociétal. De manière inédite, cet ouvrage met en présence deux angles de vue, un vrai débat au-delà de l’évolution historique, des échanges respectueux, constructifs et d’ouverture qui se terminent par un question réponses où chaque auteur exprime sa différence, ses convergences et une vision personnelle libre. En effet, en Franc Maçonnerie la Mixité procède d’un choix de travail personnel en Loge.
Dominique Segalen et Philippe Liénard, sans langue de bois, juxtaposent et confrontent leurs points de vue très complémentaires expérimentés ; l’une adhère à une structure mixte, et l’autre, masculine ; les deux sont des auteurs de référence, connus et prolixes, en matière historique. Notamment Dominique Segalen a signé un ouvrage sur les origines du Droit Humain et Philippe Liénard un ouvrage relatif а la Franc-Maçonnerie du 21e siècle. Philippe Liénard remonte ici le temps pour souligner le rôle de la Mixité et de la femme en particulier à travers la mythologie, les légendes et l’Histoire, outre qu’il aborde l’évolution des Loges dite d’adoption avant même celle de la Mixité moderne que I’on connait aujourd’hui. Dominique Segalen s’intéresse plus spécialement à la Mixité en Franc-Maçonnerie et rappelle la condition plus contemporaine des femmes et les combats non terminés qui portent la Mixité quelle qualifie d’anecdotique à la lumière de l’importance numérique masculine au sein de ce microcosme qui ne reflète pas la société actuelle mais la volonté d’il y a trois siècles.
Cet ouvrage n’a pas de sexe, pas de genre ; il entremêle des perceptions. En 1673 François Poullain de la Barre écrit : « l’esprit n’a pas de sexe ». Même si la majeure partie des Loges dans le monde demeure masculine, le nombre de celles où les femmes jouent un rôle croît sans cesse. Il faudra du temps pour que le phénomène soit analysé par un presque pionnier. René Le Forestier (1979), suivi par Françoise Jupeau-Requillard (1989), puis par Gisèle et Yves Hivert-Messeca (1997).
De manière plus contemporaine les écrits sur le sujet se sont multipliés, mais le présent ouvrage est le premier du genre ; l’exercice des auteurs mérite d’être souligné pour sa qualité, sa richesse et les perspectives qu’il ouvre pour tous, peu importe les choix ou la perception de vie de chacun et de chacune.
Peut-être la véritable Mixité, où que ce soit, commence-t-elle lorsque tous conflits et passions sont dépassés, qu’un réel échange respectueux et égalitaire s’établit, laissant à chacun liberté et autonomie complémentaire.
Source : Hiram.be